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Notre conclusion

  La bioluminescence est un phénomène naturel aussi passionnant qu'étonnant, mais est-elle la lumière de demain ? Nos expériences, nos observations et nos recherches nous ont permis de mettre en évidence l'intérêt de systèmes d'éclairage utilisant des algues et des bactéries bioluminescentes. La perspective de lampadaires dotés d'un bilan carbone et d'une facture d'électricité nuls est extrêmement séduisante, à l'heure où notre conscience éco-citoyenne prend de l'ampleur. Et alors que les nations réunis pour la COP21 ont fixé une augmentation maximale de la température terrestre à 2°C, un système d'éclairage propre et respectueux de l'environnement semble être une évidence.

  Mais si nous avons acquis au cours de notre TPE la certitude de l'utilité d'une telle alternative, les limites que nous avons constaté sont-elles surmontables ? Le coût de fabrication, en premier lieu, devra permettre à ces systèmes d'être compétitifs, sans quoi ils ne pourront être une solution envisageable. De plus, nous avons dû admettre après la mort de nos algues que leur fragilité, à l'instar de l'intensité de leur lumière, constituent un frein à leur utilisation. Sommes nous prêts à prendre soin de nos lampes de chevets ? Car si nourrir une ou deux lampes de 300mL paraît raisonnable, il semble plus difficile de faire accepter l'idée de faire de même pour chaque pièce d'une maison, ou pour chaque rue d'une ville. En outre, accepterons-nous de renoncer au confort d'une lumière semblable à celle du jour pour illuminer nos nuits ? En effet, même si les chercheurs travaillent d'arrache pied pour rendre ces lampes plus performantes, la bioluminescence ne peut pas, et ne doit pas (considérant le problème de la pollution lumineuse) rivaliser avec nos ampoules actuelles sur le terrain de l'intensité.

  Finalement, les réponses à ces questions de société nous inquiètent plus que les défis scientifiques. Car les équipes de recherche sont confiantes, et progressent à vitesse grand V dans ce domaine novateur et dynamique, à l'image des start-up qui s'y intéressent. L'entreprise Glowee estime ainsi que leurs bactéries pourraient permettre, à moyen terme, d'éteindre un lampadaire sur cinq. Et même si la bioluminescence ne serait d'abord qu'un "complément lumineux", sur le long terme, l'idée de s'inspirer de la nature pour mieux la respecter n'est plus une utopie.

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